Est1-2 - Électroscopes à feuilles d'or (de Volta et de Saussure)

Fonction

Mettre en évidence une charge électrique et déterminer son signe.


Description

L'appareil est constitué par un bocal de verre dont l'orifice supérieur est fermé par un bouchon isolant traversé par une tige de cuivre. L'extrémité supérieure de la tige de cuivre peut être munie, soit d'une boule de cuivre, soit d'un plateau de cuivre. Le plateau sert, soit à y poser un cylindre de Faraday ou une lame de zinc (étude de l'effet photo électrique), soit à en approcher un deuxième plateau de cuivre (cas de l'électroscope condensateur, imaginé par Volta en 1781).


À l'extrémité inférieure de la tige on fixe, soit deux pailles (électroscope à pailles), soit deux feuilles d'or (électroscope à feuilles d'or) qui pendent librement, soumises à leur très faible poids.


Le bocal de verre repose sur un plateau de cuivre qui peut être relié au sol. Parfois ce plateau de cuivre porte deux tiges verticales terminées par des boules fixées à leurs extrémités supérieures : proches des feuilles elles servent à augmenter la sensibilité de l'électroscope. Le conducteur : boule (ou plateau) - tige - feuilles d'or peut être chargé par contact ou par influence. Les feuilles d'or qui se repoussent mutuellement et sont attirées par les parois (ou les tiges reliées au sol) s'écartent d'autant plus qu'elles sont plus chargées (se reporter, pour les expériences, aux traités d'électrostatique).

L'électroscope de de Saussure (bocal de verre en forme de petite bouteille parallélépipédique) peut être muni d'une tige (de 60 cm de hauteur) terminée en pointe ou par une boule et qui prolonge la tige de l'électroscope. Il servit à Horace Benedict de Saussure (1740-1799) pour l'étude de l'électricité atmosphérique. Cet accessoire manque à notre collection. A sa base un chapeau protégeait l'appareil de la pluie.


Histoire

La propriété d'attraction de menus objets par l'ambre jaune (élektron, en grec) frotté, était connue dans la haute antiquité et citée notamment par Thalès de Millet (7ème siècle avant Jésus-Christ). L'anglais William Gilbert (1544-1603) découvrit que diverses substances (verre, résine, soufre...) possèdent la même propriété que l'ambre. C'est à Charles de Coulomb (1736-1806) que l'on doit la première étude quantitative des interactions électrostatiques qui sont à la base des électroscopes.